Si le Blended Learning compte parmi les buzzwords de la formation professionnelle, ce concept n’est cependant pas de la première jeunesse. Sans toutefois remonter au 19^esiècle, c’est tentant quand même puisque c'est en 1840 qu’a eu lieu le premier cours à distance, réalisé par Sir Isaac Pitman. L’apprentissage mixte est apparu il y a plus d’une cinquantaine d’années. Il s’est ensuite considérablement développé à partir des années 80-90.

Nous en conviendrons toutefois. Jamais le Blended Learning n’a été aussi prédominant dans la formation professionnelle. En attestent les chiffres les plus récents du Digital Learning. Il représente 64 % des modalités mises en œuvre en 2018 (même s’il faut le nuancer puisque le public recourt deux fois plus au 100 % présentiel que les entreprises privées). Et 92% des entreprises de plus 1000 salariés l’ont déjà adopté. Bref, autant se l’avouer : l’apprentissage mixte n’a vraiment pas fini de s’imposer.

Entre présentiel et distanciel, pourquoi choisir ? Le Blended Learning est justement “le” dispositif qui permet de tirer profit au mieux de la formation en présentiel et du e-learning. Les bienfaits de cette hybridation sont particulièrement nombreux : un apprentissage qui s'inscrit dans la durée, qui répond aux différentes appétences des apprenants et apporte plus de flexibilité dans l’apprentissage ; sans compter une optimisation des coûts.

D’autant qu’il existe d’innombrables façons de structurer et combiner les modalités pour construire des parcours, mais aussi de plus de plus d’outils, de technologies et donc de possibilités pour en accroître toujours plus l’efficience. Toutefois, pour qu’un dispositif soit réussi, c’est-à-dire engageant et performant, encore faut-il remplir certaines conditions, respecter quelques règles, sans quoi…

Si le Blended Learning est encore une pratique à déployer pour nombre de responsables RH et Formation, des tendances nouvelles émergent d’ores et déjà, marquant de prochaines étapes et évolutions dans la multimodalité des parcours. Collaboration, immersion, phygital ou encore bigdata en sont clairement les maîtres-mots. Autant de directions qui tendent vers une association de plus en plus étroite voire une symbiose rêvée entre l’humain et le digital… A suivre donc !