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Enquête au cœur du quiz

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28/03/2024

Enquête au cœur du quiz

Le quiz se conjugue à tous les temps

Pour certains ce sera un scoop, pour d’autres une évidence : le quiz ne sert pas qu’à évaluer. Il a de multiples vertus en termes d’apprentissage et d’engagement des apprenants. Nous en avons identifié 7, nos préférées. Si d’autres vous viennent à l’esprit, partagez-les en nous écrivant (zone de commentaires plus bas), nous nous ferons un plaisir d’enrichir cet article 😊.

Les 7 vertus cardinales du quiz

quiz1.   Reconnaître et valoriser (notre vertu chouchou)

Le quiz n’est pas seulement un outil pour mettre en exergue les lacunes des apprenants mais aussi ce qu’ils savent déjà. Le travail de reconnaissance et de valorisation de leurs acquis se fait à travers :

  • Des feedbacks qui valorisent les bonnes réponses (et non un simple « Bravo ! »), en donnant des pistes, par exemple, sur comment utiliser leurs acquis en situation professionnelle. D’où l’importance de différencier les feedbacks pour les réponses justes et erronées.
  • En proposant des quiz composés de quelques embranchements afin de challenger les apprenants ayant déjà une certaine maîtrise du sujet (les quiz adaptifs sont en cela idéals). Et, à l’inverse, en proposant des questions plus simples afin de valoriser chez les apprenants novices sur le sujet des connaissances connexes ou complémentaires qui pourront venir servir leur futur apprentissage.
  • En éditant à la fin du quiz (et pas que le quiz final) un diplôme/certificat, en affichant dans un « tableau de résultats» le nom de tous ceux qui ont obtenu, par exemple, plus de 75% de bonnes réponses (cela évite le traditionnel classement qui ne satisfait que les 3 ou 10 premiers).
  •  

2.   Booster le trio gagnant : concentration/attention, compréhension et mémorisation

Le quiz présente l’avantage de rendre actif et de stimuler l’apprenant car il le sollicite intellectuellement en :

  • le poussant à passer en revue ce qu’il sait sur le sujet (attention et mémorisation),
  • le mettant à l’épreuve et en stimulant par conséquent l’envie de faire au mieux (concentration/attention),
  • l’amenant à analyser, faire des choix (les 3 mon capitaine),
  • proposant un feedback (compréhension et mémorisation),
  • formalisant une version synthétique (de par sa structure) du contenu de la formation (compréhension et mémorisation).

3.   Apporter du sens

Un quiz en démarrage de formation (positionnement ou profiling) à travers le résultat obtenu et le feedback final qui l’accompagne peut venir souligner la pertinence/l’intérêt à se lancer dans la formation, en engageant les apprenants qui :

  • ne perçoivent pas la pertinence de la formation (intégrer des exemples d’applications dans les feedbacks),
  • pensaient tout savoir mais qui font le constat de points d’amélioration (encouragements et bonnes pratiques dans le feedback final sont recommandés),
  • ou au contraire, en révélant des acquis/connaissances, donneront l’envie et le courage à ceux qui se sous-évaluent de suivre la formation (encouragements et bonnes pratiques dans le feedback final sont recommandés).

4.   Ancrer (la mémoire, toujours la mémoire)

Les quiz tout du long (courts et réguliers) permettent d’ancrer les connaissances de manière efficace car ils vont :

  • donner l’opportunité de rapidement évaluer ce qui est compris et, si ce n’est pas le cas, de pouvoir plus facilement y revenir (quel meilleur moment pour revenir sur un apport qu’à l’instant où l’apprenant constate qu’elle lui manque !),
  • solliciter la mémoire de l’apprenant et permettre une reformulation d’informations déjà vues.

5.   Évaluer (enfin on y arrive) 😊

C’est sa mission première depuis la nuit des temps : é-va-luer ! Évaluer le niveau de connaissance, de compréhension et de maîtrise. C’est sûrement sa mission la plus complexe et - on le verra dans la seconde partie de cet article (à paraître en avril) - quand nous le passerons au filtre du référentiel de Kirkpatrick.

6.   Mettre à jour facilement

Parce que sa structure est simple (question, propositions, feedback), il est simple à mettre à jour et plus encore aujourd’hui avec l’aide de l’IA générative (on se donne rendez-vous dans la deuxième partie de cet article pour explorer ensemble comment transformer l’IA en assistant ès quiz 😊).

7.   Recueillir les retours des apprenants

Le quiz devenu questionnaire à chaud, à tiède, à froid est THE outil (même si cela ne devrait pas être le seul, on pense au REX avec les autres apprenants, aux entretiens avec les managers, etc.) pour en savoir plus sur :

  • le niveau de satisfaction des apprenants,
  • leur usage de ce qu’ils ont appris,
  • la suite qu’ils souhaiteraient « éventuellement » voir donner à la formation,
  • des idées d’amélioration de la formation.

 

Le quiz, c’est avant, pendant et après !!!

quizNous avons fait (par pure curiosité) un petit tour des articles écrits ces dernières années (nous ne sommes pas remontés aux calendes grecques 😊) et force est de constater que l’on évoque souvent le avant et le après. Or le quiz, c’est tout le temps !

1.   Avant

Le sondage « avant de se lancer »

Sa mission : consulter les apprenants au préalable sur leurs envies et leurs attentes (qui sait, cela pourrait participer à leur engagement ;-)

 

Son format :

  • intègre des questions à choix unique et multiples,
  • en moyenne de 6 à 8 questions.

Point d’attention : intégrez en feedback final pour remercier et donnez rendez-vous (pour la formation… qu’il ne reste plus qu’à imaginer en tenant compte des retours de ce sondage). Pensez à communiquer (aux collaborateurs) sur les apports du sondage lors de la phase de conception de la formation.

Le quiz de positionnement

Chez TIPS n' LEARN, son autre petit nom est « j’en connais un rayon » !

Ses missions :

  • permettre à l’apprenant de se positionner par rapport aux connaissances et compétences acquises versus celles qui sont à acquérir,
  • proposer des contenus adaptés à ses besoins/son niveau,
  • apporter du sens. 

Son format :

  • intègre tous types de questions,
  • sonorisé ou non (selon la pertinence),
  • avec feedback pour chaque question (pour ne pas rater une occasion d’apprendre quelque chose),
  • non chronométré (le challenge, c’est pour plus tard),
  • en moyenne 8 à 15 questions.

Le quiz de profiling

Sa mission :

  • faciliter la prise de recul de l’apprenant quant à ses pratiques/habitudes et ainsi initier une prise de conscience.

Son format :

  • intègre principalement des questions à choix unique,
  • sonorisé ou non (selon la pertinence),
  • avec feedback pour chaque question (pour ne pas rater une occasion d’apprendre quelque chose),
  • non chronométré (le challenge c’est pour plus tard),
  • avec la génération d’un profil à la fin,
  • en moyenne 8 à 12 questions.

Point d’attention : définissez les profils avant de créer le quiz (3 ou 4 maximum : car un profil = une proposition dans chaque question). Le profil est toujours bienveillant (aucun jugement), constructif et tourné vers l’action. Il donne des clés à l’apprenant sur :

  • ses forces (et donc ses atouts pour aborder la formation et ce qu’il en fera sur le terrain),
  • ce qui est perfectible (toujours présenter avec bienveillance et de façon positive) et donc à particulièrement travailler pendant la formation.

2.   Pendant

Les mini-quiz (qui font le maximum)

Petit nom scientifique : évaluation formative.

Leurs missions 

Ils aident à construire une trace mémorielle car ils :

  • permettent de répéter autrement le contenu/les apports. Il oblige l’apprenant à se remémorer ce qu’il a vu précédemment,
  • focalisent l’attention (quand on questionne, on sollicite l’apprenant : ses savoirs, son expérience, sa mémoire, mais aussi sa volonté, par exemple, de performer, etc.).

Ils testent la compréhension et, à travers le feedback, donnent une « seconde chance » de mieux comprendre et mémoriser.

Leur format :

  • tout type de questions,
  • sonorisé ou non (selon la pertinence),
  • avec feedback pour chaque question (pour ne pas rater une occasion d’apprendre quelque chose),
  • chronométré ou pas (dans ce cas donner le choix pour une accessibilité maximale),
  • en moyenne 2 à 4 questions (grand max).

Cerises (il y en a au moins 3) sur le gâteau :

  1. Ils sont storytellés (comme le reste du module/parcours) et/ou empreints d’humour (un zest pour rester concentré mais générer des émotions positives).
  2. Ils peuvent proposer 2 à 3 niveaux de difficultés (au choix de l’apprenant) pour lui permettre de se challenger.
  3. Parfois inversez-les en demandant ainsi à l’apprenant de trouver la question à partir de la réponse (cela l’oblige à réfléchir et mobiliser ses connaissances autrement).

3.   Après

Le quiz de validation (le grand classique)

Petit nom scientifique : évaluation sommative.

Sa mission : à la fin de la formation ou quelques jours après, il permet d’évaluer et de valider les acquis de l’apprenant.

Son format :

  • intègre tous types de questions,
  • sonorisé ou non (selon la pertinence),
  • avec feedback pour chaque question (pour reformuler et ancrer),
  • non chronométré,
  • en moyenne 6 à 10 questions.

Point d’attention : intégrez en feedback final des consignes/conseils pour aller plus loin ou consolider des « lacunes ».

On se dit qu’une fois la formation finie, le plus dur est fait. Mais, en réalité, le plus dur reste à faire :

  • Faire un effort de mémorisation afin de pouvoir utiliser ce que l’on a appris, dans son quotidien professionnel (pour transformer ses savoirs en compétences).
  • Faire évoluer (voire changer) ses habitudes, ses pratiques (avouons-le, l’être humain est un être d’habitudes 😊).

C’est là que le quiz entre en jeu.

Le quiz « simulation » (qui fonctionne bien PENDANT aussi)

Sa mission : accompagner l’apprenant dans le passage de la théorie/de la formation à la pratique/au terrain.

Son format :

  • intègre tous types de questions,
  • sonorisé ou non (selon la pertinence),
  • avec une mise en contexte initiale,
  • avec feedback pour chaque question (pour reformuler, ancrer et permettre à l’apprenant de se réajuster avant la question suivante),
  • chronométré ou non,
  • en moyenne 6 à 8 questions.

Point d’attention : l’immersion dans ce type de quiz est clé. Aussi l’interface graphique et le sound design sont bien plus qu’une cerise, ils sont le gâteau J !

Questionnaire de satisfaction

On pense souvent aux apprenants, mais un questionnaire de satisfaction adressé aux managers a de multiples vertus (on vous laisse réfléchir au sujet 😊).

Sa mission : évaluer le niveau de satisfaction de l’apprenant et du manager, son implication (et celle de son entourage) et la pertinence de la formation.

Son format :

  • intègre des questions à choix unique, voire multiples,
  • en moyenne 4 à 6 questions.

Cerise sur le gâteau : pour être sûr de les analyser, intégrez 4 à 5 questions fermées et 1 question ouverte (pour les bavards, les précis, les enthousiastes, le râleur, etc.). Bref, pour intégrer un zest d’émotion.

Le questionnaire « terrain » ou questionnaire à froid

Sa mission : 1 à 3 mois après la formation évaluer le passage de la théorie à la pratique opéré par l’apprenant (a-t-il pu/eu envie/eu l’opportunité de mettre en action ce qu’il a appris ?).

Son format :

  • intègre tous types de questions,
  • sonorisé ou non (selon la pertinence),
  • avec feedback pour chaque question (ancrer et proposer un call-to-action),
  • en moyenne 6 à 10 questions.

Point d’attention : intégrez en feedback final des consignes/conseils pour poursuivre la transposition.

Outil d’évaluation, d’apprentissage, de motivation, de positionnement, etc., le quiz a plus d’un tour dans son sac. C’est un terrain de jeu qui continue de se réinventer.

 

Le quinté dans l’ordre : question, instruction, réponses, feedback et call-to-action

1.   La question (to be clear or not to be)quiz

Quand vous rédigez les questions :

  • Adoptez un vocabulaire simple et précis (sauf quand le registre lexical fait partie de l’évaluation).
  • Faites court.
  • Bannissez les doubles négations (moins x moins, ça fait plus).
  • Assurez-vous qu’elles sont liées aux apports de la formation.
  • Variez les plaisirs (voir leur liste plus bas).
  • Intégrez parfois un contexte pour les rendre plus réalistes/opérationnelles.

2.   Les instructions/la consigne

Ne les zappez pas (même si c’est tentant). Précisez si on attend une ou plusieurs réponses, expliquez ce que l’on attend de l’apprenant en termes de manipulations (dans le cas d’un cliquer-glisser, d’un appariement, etc.).

3.   Les réponses

Quand vous rédigez les réponses :

  • Côté mauvaises réponses, proposez des réponses plausibles.
  • Ne détaillez pas la bonne réponse (au risque d’orienter l’apprenant).
  • Quand vous intégrez de l’humour, ne le limitez pas aux réponses fausses.
  • Homogénéisez la formulation.
  • Dans les réponses libres, veillez à ce que la réponse à apporter soit courte (pour en simplifier l’analyse par le système ou le paramétrage par vos soins).

4.   Les feedbacks

Quand vous rédigez les feedbacks (idéalement deux : un en cas de réponse juste, un en cas de réponse fausse) :

  • Faites court et structuré (liste à puces, par exemple) afin de de faciliter la compréhension et la mémorisation (petit plaisir littéraire : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément).
  • N’hésitez pas à poser des questions ou proposer des défis/des missions afin d’encourager les apprenants à prolonger/approfondir leur réflexion. Voire même à fournir des liens/ressources complémentaires.
  • C’est évident mais ça ne fait pas de mal de le répéter (nous lisons encore des « dommage ! » « Oh non ! » dans les feedbacks), soyez positif et encourageant !
  • Mettez en évidence les mots-clés (en gras, en couleur).
  • Enrichissez vos feedbacks à l’aide d’exemples concrets, d’analogies.
  • Donnez du sens à l’apprentissage à venir (en intégrant des références à celui-ci dans les feedbacks).

5.   Le call-to-action

S’il fait partie du feedback, le call-to-action a une place toute particulière dans nos cœurs de Tipsiennes et Tipsiens ! Encouragez/facilitez le passage à l’action en concluant certains de vos feedbacks par des call-to-action.

 

Un quiz peut en cacher un autre (ou le quiz sous toutes ses formes)

quizEt nous voilà arrivé au meilleur moment de cet article : la liste des plaisirs 😊. C’est parti !

Pour faire varier les plaisirs, pensez aux formats suivants et alternez. Mais attention, chaque format a son ou ses usages !

1.   Le quiz à réponses multiples

Caractéristique : un grand classique.

Fiche d’identité : question pour laquelle l’apprenant sélectionne plusieurs réponses parmi plusieurs choix possibles.

Super-pouvoir : permettre de tester l’apprenant sur sa capacité à identifier des similitudes ou des différences entre des éléments (concept, actions, etc.).

Stop : à utiliser avec modération (sauf si vous êtes pressé).

2.   Le quiz à choix unique

Caractéristique : s’en méfier, il a plusieurs visages.

Fiche d’identité : question pour laquelle l’apprenant sélectionne la bonne réponse parmi plusieurs choix possibles. Il peut prendre la forme d’un vrai/faux, d’un info/intox ou d’un quiz à choix multiples transformé en quiz à choix unique (vous nous suivez toujours ?).

Super-pouvoir : mobiliser le raisonnement par déduction et la capacité à discriminer entre propositions similaires.

Stop : à utiliser avec modération (sauf si vous êtes pressé.e).

3.   Appariement (association mais pas de malfaiteurs)

Caractéristique : peut prendre la forme de listes, de liens à faire entre deux éléments, de cliquer-glisser, memory, etc.

Fiche d’identité : si c’était un site, il serait un site de rencontres, puisque son principe est de créer des paires.

Super-pouvoir : idéal pour travailler l’association d’idées, de concepts, etc.

Stop : multiplier les formes (telles que listées ci-dessus). Notre préférée : le memory.

4.   L’ordonnancement

Caractéristique : peut prendre la forme de listes ou de cliquer-glisser.

Fiche d’identité : l’apprenant doit mettre différentes propositions dans un ordre bien précis.

Super-pouvoir : idéal pour tester la compréhension/mémorisation d’un process, de la chronologie d’événements ou de tâches.

Stop : ne le négligez pas, il oblige à se poser et réfléchir, ici pas de réponse à la va-vite.

5.   Texte à trous

Caractéristique : à tendance à être, mais long. Faites court !!!

Fiche d’identité : l’apprenant doit compléter une phrase (ou deux) à trous en complétant les espaces vides avec des mots.

Super-pouvoir : évaluer l’apprenant sur la connaissance de concepts/définitions. Il encourage la lecture attentive.

Stop : on l’utilise toujours en quiz, mais pourquoi ne pas l’utiliser dans les apports ?

6.   Le drag and drop

Caractéristique : sa seule limite ? Votre imagination !

Fiche d’identité : l’apprenant fait glisser des éléments d’une liste proposée vers une zone cible.

Super-pouvoir : évaluer sur des concepts, des relations spatiales ou des associations qui impliquent la mise en correspondance de plusieurs éléments ou le tri de plusieurs éléments. Mais aussi quand il est sous la forme d’un puzzle, sur sa capacité à reconstituer un schéma, un process, etc.

Stop : avec ce type de quiz, amusez-vous, amusez-les !

7.   Quiz interactif

Caractéristique : quiz, apports, il est tout terrain !

Fiche d’identité : l’apprenant doit cliquer sur des zones spécifiques de l’image pour répondre à la question.

Super-pouvoir : tester l’apprenant sur sa capacité à identifier des erreurs (ou l’inverse), un intrus, des points-clés (dans une scène).

Stop : on est déjà dans une mini-mise en situation, alors faites-vous plaisir et utilisez-le plus souvent !

8.   Le test de performance

Caractéristique : plus pratique, tu meurs !

Fiche d’identité : l’apprenant met en pratique dans un contexte réel ou simulé.

Super-pouvoir : tester l’apprenant sur ses compétences pratiques et sa capacité à exécuter des tâches spécifiques.

Stop : là ça demande d’être soit sur site (en situation de travail), soit dans un module en réalité virtuelle. Bref, c’est le must !

quiz

 

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