Si vous voyez ce hashtag #a11y*, vous pensez immédiatement à… ?
Bingo, c’est bien l’accessibilité numérique, ce sujet qui nous concerne tous, sans exception. Définie par un cadre réglementaire strict, l’accessibilité numérique est un droit pour les personnes en situation de handicap. C’est par conséquent un devoir pour chacun de nous de produire des contenus numériques accessibles, pour une société inclusive et égalitaire. Alors de quoi parle-t-on exactement ? Quels publics concerne-t-elle ? Et en formation professionnelle, comment se traduit-elle ? Chez TIPS n’ LEARN, où le digital learning est roi, on aspire évidemment à une formpro inclusive qui s’adresse à tous les apprenants, dans le respect de toute leur diversité. Ce sujet méritait donc bien qu’on y mette un peu de jaune.
Définitions : par accessibilité numérique, on sous-tend que tout ce qui est numérique (quel que soit le support) doit être conçu et développé pour que les personnes en situation de handicap puissent les utiliser au même titre que les personnes valides. Et par handicaps, on entend notamment les déficiences auditives, visuelles, cognitives, physique ou encore l’âge qui peuvent altérer l’accès au numérique.
Un droit, des obligations, une norme : plus d’1 milliard de personnes dans le monde vivent aujourd’hui avec une forme de handicap pour accéder à Internet. Or, plus de 70 % des contenus web ne sont pas accessibles. C’est en France l’article 47 de la loi du 11 février 2005, dite “loi Handicap”, qui a introduit les obligations d’accessibilité numérique. Le Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA) offre depuis 2019 des normes et techniques pour faciliter la mise en accessibilité numérique et l’évaluer.
Bientôt plus d’entreprises concernées : en décembre 2023 sont concernées les personnes morales de droit public, les organisations à but non lucratif qui ont une mission d’intérêt général ou qui apportent un service aux personnes handicapées et les entreprises privées dont le chiffre d’affaires dépasse 250 millions d’euros. Or, depuis le décret du 9 octobre 2023, l’obligation d’accessibilité numérique est désormais étendue à toutes les entreprises de plus de dix personnes ayant un CA supérieur à deux millions d’euros (et celles-ci ont jusqu’au 28 juin 2025 pour se mettre en conformité).
Et du côté de la formation professionnelle, quid de la mise en accessibilité des contenus pédagogiques ?
Il est évident que si le déploiement de contenus accessibles est une nécessité pour certains apprenants, il est l’assurance d’un meilleur apprentissage pour tous.
Un exemple avec le sous-titrage des vidéos : crucial pour les personnes sourdes ou malentendantes, il permet aussi à ceux qui la regardent dans un lieu bruyant ou au contraire qui ne peuvent pas mettre le son de comprendre le sens des images. Coup double ! En matière de contenus pédagogiques, il revient donc d’appliquer les quatre principes qui régissent à ce jour la mise en accessibilité des contenus numériques. Ceux-ci doivent être :
- perceptibles par tous (en mode visuel et audio),
- utilisables par tous (avec un clavier, une souris, de façon tactile, avec la voix…),
- compréhensibles par tous (faciles à comprendre),
- robustes, c’est-à-dire être techniquement compatibles avec les technologies d’assistance.
En digital learning, il est essentiel – pour ne pas dire incontournable – d’intégrer cette dimension très en amont du projet afin qu’elle soit le moins impactante possible. Une accessibilité bien pensée, envisagée dès le démarrage d’un projet, évite les pertes de temps et, surtout, limite les surcoûts. Comprendre : les coûts liés à l’audiodescription, la transcription, le nommage des médias, le doublement de certaines activités puis l’intégration et, enfin, le recettage avec un test du dispositif par des lecteurs d’écran et une navigation au clavier. Si elle impacte tous les acteurs du digital learning, la mise en accessibilité concerne en priorité les chefs de projets, les concepteurs pédagogiques, les graphistes et les intégrateurs. Chez TIPS n’ LEARN d’ailleurs, chaque métier a sa feuille route dans le cadre d’un projet devant répondre aux normes RGAA.
Pour la direction de projet
- Définir lors de la réunion de lancement les critères/souhaits/conditions.
- Briefer l’équipe.
- Valider/recetter.
Pour la conception pédagogique
- Choisir les activités et la navigation.
- Faire évoluer l’écriture et la mise en page.
- Appliquer un nommage spécifique.
- Documenter les médias (image, vidéo et audio).
- Recetter en utilisant un lecteur d’écran.
Pour le graphisme
- Choisir des polices, des couleurs, une mise en page adaptées.
- Optimiser la lisibilité/taille des caractères/éléments, etc.
- Sous-titrer les vidéos et podcasts/fichiers audio.
Pour l’intégration
- Réaliser une double intégration pour les activités non compatibles.
- Maîtriser et utiliser les options de paramétrages dédiées à l’accessibilité dans les outils auteurs.
Donc, pour résumer, chez TIPS n’ LEARN, en matière d’accessibilité numérique, le sous-titrage des vidéos et podcasts, l’attention portée aux polices et aux couleurs comptent parmi les basiques de tous nos projets clients. Bien sûr, notre volonté est d’aller toujours plus loin et de poursuivre notre démarche vers une écriture toujours plus synthétique, un design intelligible par tous, afin de faciliter au maximum la compréhension et la mémorisation de nos parcours par tous les publics d’apprenants.
Envie d’en savoir plus sur ce sujet, nous vous conseillons quelques papiers issus du blog de la société Ipedis, conseil et expertise en accessibilité numérique.
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