L’apprentissage par la pratique, l’engagement à 200%
15/02/2023
Accompagner les apprenants à passer du savoir au savoir-faire, tel est l’objectif d’une formation. OK, maintenant que cela est dit, comment fait-on ? Et bien justement, on fait ! Oui, déjà plus de 2000 ans (on n’a pas osé vous renvoyer à l’âge de pierre mais le cœur y était) que l’apprentissage par la pratique s’avère efficace. Mais pour y parvenir, en présentiel comme en digital, il faut déployer des trésors d’ingéniosité et d’imagination et sans cesse se remettre en question.
… est celui qui ne fait jamais rien. Merci Président (Roosevelt) pour cette citation qui pointe directement le lien entre l’action de faire et celle de commettre des erreurs. Car faire, c’est en effet prendre des risques, dont celui de se tromper, de ne pas y arriver, voire d’échouer. Mais ici encore, l’erreur a bien des vertus. Celle de permettre de réévaluer les choses en nous aidant à comprendre ce qui n’est pas (avant de comprendre ce qui est). Celle de croire en notre capacité à mieux faire, de modifier nos comportements, de mieux nous connaître, nous et nos limites. Nous n’aimons guère l’erreur, et encore moins l’échec. C'est pourquoi nous activons les mécanismes cérébraux de sorte à retenir ce qu’il ne faut plus faire.
Cela semble évident, non ? Oui, et pourtant… la dimension émotionnelle de nombreuses formations est bien souvent négligée. Il faut dire que l’on s’est attaché durant des siècles à opposer émotion et raison (merci René !). Or les neurosciences l’ont attesté : les émotions influent fortement sur la motivation des apprenants. Et lorsque l’on fait, lorsque l’on pratique, l’apprentissage devient alors une expérience, associée à une ou plusieurs émotions. Et qui dit émotion, dit mémorisation.
Autre atout de taille de l’apprentissage par le faire, c’est de rompre avec le modèle de la pédagogie descendante, transmise par le sachant à l’apprenant. Ce dernier accumule des théories pour ensuite se sentir souvent bien seul lorsqu’il s’agit de mettre en pratique.
Si la formation permet de donner du sens au travail, l’apprentissage par la pratique donne quant à elle du sens à la formation. Exit les formations trop théoriques. Grâce à la pratique, l’apprenant fait immédiatement le lien entre ce qu’il apprend et ce dont il a besoin ou ce qu’il met en action lorsqu’il se retrouve à son poste de travail.
Bien que l’on associe le Digital Learning à de l’apprentissage purement théorique - et non sans raison d’ailleurs -, les nouvelles technologies du numérique permettent, avec un peu d’imagination, de réduire la part de la théorie au bénéfice de la pratique. Pour cela nous viennent à l’esprit des modalités telles que la réalité virtuelle ou augmentée, en plein devenir. Mais nous avons ici choisi de nous intéresser à celles dont la dimension « pratique » est moins évidente. Il s'agit du e-learning, Mobile Learning, de la classe virtuelle et du Social Learning.
Avant de se lancer dans une formation, il est essentiel de permettre aux apprenants de prendre du recul, de réfléchir à leurs actions et modes de fonctionnement. Le quiz en ligne se prête bien à cet exercice. Sous la forme d’un quiz 2 en 1, il questionne les apprenants sur leurs pratiques, leurs approches, puis leur apporte un feedback, quelques trucs et astuces ; le tout adapté aux réponses données, bien sûr !
Exemples : Quel manager êtes-vous ? En mode travail hybride, vous êtes plutôt…
Pour passer de la théorie à la pratique, nous avons besoin de sens et d’être parfois accompagné. Une des solutions à favoriser ? L’implication du manager ! Or, au vu de leur planning déjà bien chargé, c’est certes plus facile à dire qu’à faire ! C’est là qu’un coup de pouce est utile. Exemple : sous la forme d’un kit à remettre à chaque manager en amont de la formation. Voici quelques idées de ce qu’il peut contenir :
Focus sur le « 70-20-10 » de Lombardo et Eichinger (même si ce modèle n’est pas tout à fait fondé scientifiquement, un consensus existe sur le fait que les compétences se développent surtout en situation réelle).
Lors de la conception d’un e-learning (ou Mobile Learning) ou d’une classe virtuelle, premier mot d’ordre :
Mot d’ordre n°2 : si la formation ne peut pas aller au terrain, que le terrain vienne à la formation. Pour cela :
À l’issue de la formation, le plus dur commence pour l’apprenant : transformer ses savoirs en compétences. Cela s’inscrit dans le temps (il faut tenir la distance), nécessite des efforts (de mémoire notamment) et du courage (car il faut oser tester). Là encore, un coup de pouce (voir 2 😊) est essentiel pour faciliter le passage « à l’acte ». Cela peut prendre les formes suivantes :
Les idées partagées dans cet article ont cela de commun qu’elles sont pour la plupart faciles à mettre en place et qu'elles ont déjà été éprouvées sur le terrain. Alors... « Action ! ».
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