Small is beautiful (ou les 3 raisons d’aimer le microlearning)
14/11/2019
Parce que vous connaissez désormais notre appétence à cuisiner vos formations autrement, au menu cette semaine : des Learning Nuggets ! Hum, on va tenter de vous régaler avec ce focus bien relevé sur le microlearning, tendance en plein essor du Digital Learning. De nature courte (entre 2 et 5 minutes), ce contenu de formation peut intégrer ou se présenter sous la forme de différentes modalités (vidéo, e-learning, réalité virtuelle, mobile learning, etc.). Alors pourquoi, chez TIPS, ce format compte parmi nos recettes préférées ? Parce qu’il est savoureux en termes d’apprentissage, généreux par rapport aux pratiques et besoins actuels et, enfin, parfaitement assaisonné pour préparer l’avènement de l’intelligence artificielle. Bref, on passe à table ?
Mais c’est bon pourquoi ? Tout d’abord pour la mémoire et la concentration grâce à la granularisation des contenus. Vous êtes toujours là ? Car l’info qui va suivre est… étonnante. Les contenus de 2 à 5 minutes respectent davantage les capacités de concentration de l’être humain. (Pour info, elle est à peine plus grande que celle d’un poisson rouge* si si… ça fait mal n’est-ce pas mais c’est tellement vrai, en tous les cas pour la mémoire à court terme).
Bouton II
La mémoire à court terme est un lieu de stockage temporaire et limité (moins d’une minute).
Aussi la mémoire de travail stocke et manipule les informations de manière active et temporaire (moins d’une minute).
Enfin, la mémoire à long terme stocke les informations de manière quasi-permanente en les interprétant, les recomposant, les réorganisant, voire en fabriquant de faux souvenirs !
Bouton >>
Sachant cela, on comprend pourquoi la granularisation des contenus/de la formation fait sens. Mais attention, cela implique un découpage qui :
Ainsi, face à ces microsessions, les apprenants se sentent moins obligés de tout assimiler en bloc (on a tous en mémoire ces interminables modules d’e-learning aussi vite avalés qu’oubliés), avec la possibilité de les travailler différemment, de mieux les répartir dans le temps en fonction de leur disponibilité mentale. Précisons bien sûr que ce format d’apprentissage aide à la compréhension et stimule l’attention et la mémorisation sous certaines conditions. Le concepteur doit avoir joué le jeu de cette démarche pédagogique et le service formation doit bien accompagner les apprenants dans cette nouvelle façon d’apprendre, mieux répartie dans le temps et moins scolaire (on dit définitivement stop au bourrage de crâne). Finalement, ce n’est pas si utopique que cela n’est-ce pas !?
En diététique, la tendance est aux graines. Alors c’est parti pour une recette « spécial microlearning » digeste.
• 1 minute d’apports
• 2 minutes de mise en pratique (dans le cadre de la formation)
• 1 minute d’ancrage/récapitulation
• 1 minute de mise en action (sous forme de mission au poste de travail)
Bien sûr à assaisonner selon vos goûts et surtout ceux des apprenants !
D’un côté, un besoin de formation de plus en plus tangible, indissociable de la profonde transformation digitale des entreprises. De l’autre, des collaborateurs ayant de moins en moins de temps pour se former. Entre les deux, le microlearning bien sûr ! Oui, le voilà le format idéal qui s’intègre facilement dans une journée de travail (et dans le métro ça marche aussi !), à un moment où l’apprenant en a le plus besoin, est le plus concentré. Incontestablement, le microlearning s’avère parfaitement connecté avec les besoins au poste de travail. Ici encore, cela fonctionne, mais seulement si… seulement si ces contenus courts sont facilement accessibles. Sinon ? « Ça n’marche paaaaas » !
Et puis, avouons que nous avons (un peu) tendance à faire du picorage et du zapping ! Le microlearning n’est-il alors pas le format le plus approprié ? La meilleure réponse aux tendances et usages actuels des dernières générations pour le coup ? Quoique – ce phénomène de zapping ne touche pas uniquement les Y et les Z. Toutes les générations semblent gagnées par ces nouvelles pratiques. Bref, les formats courts du microlearning semblent alors parfaitement adaptés pour répondre à ces tendances.
Alors, au risque de passer pour des rabat-joie (c’est aussi parce qu’on aime bien ce mot, on avait envie de l’écrire), nous ne pouvons nous empêcher de rappeler que lorsque l’on parle aujourd’hui d’intelligence artificielle, il s’agit exclusivement d’algorithmes prédictifs (et rien d’autre ok). Dès lors, reconnaissons tous les atouts de l’adaptive learning pour l’apprentissage grâce à ses parcours plus pertinents, plus cohérents, plus personnalisés et surtout plus adaptés aux apprenants (enfin, on l’espère). Et là, clairement, le microlearning semble être particulièrement adapté, et ce quel que soit son format (vidéo, mini expérience en réalité virtuelle…).
En conclusion, la recette du microlearning c’est très très bon, à condition que tous les ingrédients soient réunis. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, ce peut être un régal, un délice… un pur bonheur. Sinon, patatras, c’est raté… Et nous voilà à imaginer un monde merveilleux où les modules de formation, à la façon des épisodes de séries télévisées, rendraient les apprenants complètement accros. Viiiiite, la suite ! Alors oui, nous pouvons l’avouer. Chez TIPS, we have a dream, celui de devenir… les reines du Binge Training :)
* “Vous avez probablement la même concentration qu’un poisson rouge” https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_vous-avez-probablement-la-meme-concentration-qu-un-poisson-rouge?id=10288338
** Sérieux, vous avez cru que nous allions passer à côté ? Allez, musique : https://www.youtube.com/watch?v=PtCNQuX7voA
on y retourne ?
Postez-nous vos oeuvres d’art en commentaire !
Commentaires (0 )