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L’escape game pédagogique ? Impossible d’y échapper !

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17/03/2022

L’escape game pédagogique ? Impossible d’y échapper !

L’escape game pédagogique s’installe tranquillement mais sûrement dans le paysage de la formation continue. Au même titre que sa version loisir, on lui prédit un avenir fleurissant ! En présentiel comme en digital, en solo comme en collectif, sur tous les sujets... ou presque, l’escape game est un vrai couteau suisse mais en plus ludique ! Storytelling, gamification, intelligence collective, collaboration, ces tendances du moment lui vont à ravir. Cependant n’est pas escape game qui veut car il a ses codes qui font de lui un outil pédagogique à part entière, unique et subtil. Vous avez 5 minutes pour percer à jour ses secrets et trouver la clé de cet article !

 Énigme 1 : à l’origine

Quand, bien souvent, une modalité ou un outil pédagogique fait ses débuts en présentiel pour finir par se digitaliser, l’escape game, lui, a fait le chemin inverse. En effet, du jeu vidéo au début des années 2000, il a rapidement envahi la sphère du réel avec l’apparition un peu partout d’escape games “grandeur nature”. On comprend mieux pourquoi, en formation, ses versions présentielles, digitales et phygitales ont vu le jour quasi simultanément !

Énigme 2 : ses super-pouvoirs

Les vertus de l’escape game sont nombreuses. Pris par l’histoire et les énigmes, on apprend sans en avoir l’air (c’est souvent le retour que nous font les apprenants). Cela sert l’engagement et la mémorisation (un vrai combo gagnant).

Tout-terrain, l’escape game se décline en présentiel, en classe virtuelle, en ligne et en mobile learning et en XR. Analyser, observer, explorer, manipuler, tester, la mécanique même de l’escape game en fait l’outil idéal pour toutes les phases d’un parcours de formation. De l’apprentissage à l’évaluation, en passant par la mise en pratique.

Il peut se faire en solo même si c’est mieux en groupe 😊.

Il se prête à tous les sujets ou presque. Mais son ultime super-pouvoir est assurément d’être l’outil pédagogique idéal pour mobiliser, valoriser et développer nos soft skills. Cohésion d’équipe, apprentissage collectif, leadership, communication, collaboration, prise de décision, résolution de problème, gestion du temps, etc. Il dépasse ainsi les frontières de la formation pour venir flirter avec un sujet clé en RH (et c’est ainsi qu’on le retrouve en outil de team building, par exemple).

Énigme 3 : ses ressorts (pour plus de rebondissements)

L’escape game a ses codes, ses ressorts. Négligez-en 1 ou 2 et vous vous retrouvez avec quelque chose qui en a la couleur et le goût, mais qui n’est pas un escape game, bref une pâle copie.

Par conséquent, un escape game c’est :

  • seul mais plutôt à plusieurs,
  • un espace clos (réel ou virtuel),
  • un temps limité pour résoudre des énigmes et s’échapper,
  • des énigmes :
    • de simples manipulations d’objets,
    • des mathématiques,
    • de l’observation/de la logique
    • des éléments cachés/codés.
  • un maître du jeu (consignes, règles, aide/accompagnement),
  • une atmosphère, un décor, un environnement sonore, un déguisement, etc.

Il faut dire que ces ressorts sont des alliés de la pédagogie et des neurosciences.

  • Un cadre (l’espace clos).
  • Des activités/énigmes adaptées aux types de compétences à mobiliser et variées pour maintenir l’engagement.
  • Un temps limité pour stimuler/challenger.
  • Un maître du jeu pour guider (ne pas rester en situation d’échec), offrir des feedbacks et motiver.
  • Et enfin, une atmosphère/un décor pour un apprentissage immersif.

Énigme 4 : un REX pour le roi des jeux sérieux !

Chez TIPS, nous avons conçu plusieurs escape games ces derniers mois. Évidemment, cela nous a donné envie de la jouer collectif avec ce qui suit : un partage d’expériences, rien que pour vous 😊.

 L’escape game en classe virtuelle 

La bonne durée : une heure (pour installer le jeu, laisser le temps du test and learn et des échanges avec le maître du jeu et enfin célébrer la fin du jeu).

Le collectif : 2 ou 3 équipes de 3 à 4 personnes (pour un maître du jeu - dans un monde idéal un maître du jeu par équipe).

Le maître du jeu : il incarne son personnage (pour un effet immersif accru). Il connaît le sujet (pour des feedbacks pertinents) et c’est un très bon communicant pour embarquer les équipes. Enfin, il maîtrise parfaitement les outils digitaux utilisés.

Les outils : un outil de classe virtuelle qui permette d’alterner plénière et sous-groupes et un outil pour designer l’escape game. Nous avons utilisé Genially. Il s’y prête parfaitement et, pour les novices,il y a de nombreux tutos, exemples et outils en ligne.

Pour varier les plaisirs : un outil collaboratif de type Slack si l’on veut garder une trace écrite, un chatbot pour un questionnement plus ludique (voire immersif).

La mécanique : chaque groupe évolue dans son espace virtuel (sa breakout session/son sous-groupe) et avance à son rythme dans le jeu. À la fin de chaque énigme, chaque groupe retrouve le maître du jeu pour un rapide débrief ou pour une mission. De plus, celui-ci rend régulièrement visite aux équipes et ces dernières peuvent faire appel à lui si nécessaire.

Le + : on ne voit pas l’heure passer !

L’escape game phygital

La bonne durée : de 60 à 90 minutes (pour installer le jeu, laisser le temps du test and learn et des échanges avec le maître du jeu, le temps des allers-retours entre physique et digital).

Le collectif : des équipes de 3 à 4 personnes (le nombre d’équipes dépend de la taille et configuration de votre espace physique et du nombre de maîtres du jeu mobilisés).

Le maître du jeu : le plus par rapport à la classe virtuelle est le déguisement qui fait encore plus sens dans ce contexte.

Les outils : des objets (à trouver, à manipuler), des supports/devices physiques/print ou digitaux (tablette, smartphone) pour les consignes et indices, des applications (QR code, AR, etc.) et des médias (vidéos, podcasts) pour les consignes, les indices, les feedbacks (voire même en lieu et place d’un maître du jeu en chair et en os).

La mécanique : chaque groupe a un support/une device qui lui permet d’accéder aux consignes, à des indices, d’avoir le suivi de ses points et de bénéficier de feedbacks. Des vidéos ou podcasts peuvent également prendre totalement ou partiellement le relais du maître du jeu. L’espace physique est partagé avec toutes les équipes.

L’escape game digital

 La bonne durée : de 15 à 30 min quand on joue en solo (et là on perd déjà un des ressorts de l’escape game), 30 à 90 min quand on joue à plusieurs.

Le collectif : des équipes de 3 à 6 personnes.

Le maître du jeu :

  • Il peut intervenir de différentes manières. Via un chat ou un fil de discussion (comme dans les escape games que nous avons conçus sous Teach on Mars).
  • Il peut prendre la forme d’un personnage en vidéo qui intervient à chaque début d’énigme et quand l’apprenant sollicite de l’aide ou un indice. La récurrence de ses interventions (courtes : entre 30 et 60 secondes) lui donne rapidement corps.
  • Il peut intervenir en envoyant des notifications (dans l’application) ou en donnant des rendez-vous synchrones/live.

Les outils : une application de mobile learning, un site - conçu pour pouvoir déployer tous les ressorts de l’escape game. Chez TIPS, nous avons détourné un outil de CTF/ Capture The Flag, (jeu/concours dans le domaine de la sécurité informatique).

Bref, vous l’aurez compris, l’escape game n’a de limite que votre imagination !

Postez-nous vos oeuvres d’art en commentaire !

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