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Apprendre ou à l’essai

Apprendre
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17/10/2019

Apprendre ou à l’essai

 

C’est sûr, on n’apprend plus aujourd’hui comme on apprenait hier. N’est-ce pas Robert (tout de même, c’est très sexiste de parler de Robert sans évoquer Raymonde) !?! En effet, une transformation numérique plus tard, les grands principes d’apprentissage ont sérieusement évolué. Et ont laissé place à de nouvelles définitions mais aussi de nouvelles façons d’apprendre. Pour exemple, le “par cœur”, définitivement, on l’oublie (exit, out, réduit en cendres, à néant, bref mort et enterré, enfin on l’espère).

Place à la recherche, au sens critique, à l’analyse… Plutôt que de cumuler des connaissances, mieux vaut savoir les trouver, les filtrer, les mettre en perspective… N’est-ce pas Robert (encore lui !!) ? A l’heure où l’on tend à se former tout au long de sa vie, avec des sources et des outils aussi divers que variés, la question de l’apprentissage au sein de la formation professionnelle est décidément cruciale. Comment apprend-on aujourd’hui ? Quel rôle joue le Digital Learning ? Allez, grand 1, petit a, c’est parti (mais non, on rigole) !

 

Je surfe donc je sais ?

Il n’y a pas si longtemps, il fallait posséder des étagères sacrément solides pour porter les kilos de connaissances des encyclopédies. Aujourd’hui, une connexion suffit (et c’est quand même bien plus pratique mais moins sportif). Toutefois, avec Internet, ce n’est plus un seul mais bien une multitude de points d’entrée qui permettent d’accéder à l’information. (Même s’il est vrai que c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres).

Acquérir des savoirs et connaissances serait-il alors devenu plus simple pour autant ? Oui, à la condition de disposer d’une bonne tripotée de compétences. C'est-à-dire ? Un vocabulaire riche, une capacité à formaliser sa pensée pour trouver les bons mots-clés, une lecture aisée et rapide des résultats. Mais aussi une capacité à filtrer l’information tant dans la quantité que la qualité, savoir reconnaître le vrai du faux… Sans tout cela, bah oui, c’est toujours aussi compliqué (donc pas si simple !). De plus, ce vaste volume de sources se double d’une diversité de canaux de diffusion. 

L’écrit n’a plus le monopole de l’information. L’audio, l’image, la vidéo sont désormais autant de médias à décrypter. Et qui tendent, eux aussi, à s’imposer comme de solides supports pédagogiques. Tiens, c’est le sujet de la dernière Revue by TIPS, on vous la recommande : https://tipsnlearn.fr/tips/blog/les-medias-du-digital-learning.

=> Elearning, mobile learning, réalité virtuelle… Les nombreuses modalités du Digital Learning découlent justement de cette richesse de ressources, canaux et formats. Et c’est ce qui le rend aussi pertinent et efficace pour répondre au plus près aux attentes et besoins des entreprises et apprenants. Hein ??? Oui, c’est bien le problème, cette offre est encore parfois complexe à décrypter pour les professionnels (on ne vous parle même pas des apprenants), avec une interopérabilité qui n’est pas encore totalement au rendez-vous. Et on n’a pas envie d’attendre encore 10 ans pour se donner rendez-vous (Patrickkkkkk*) !!!!

Sérieusement (oui oui, ça nous arrive), que pourrait-on faire, nous professionnels de la formation, pour faciliter cela ? Assurément être plus à l’écoute des attentes du contexte professionnel et des apprenants. Dans le cadre d’un dispositif Blended Learning par exemple, il serait judicieux de présenter les différentes modalités et leurs atouts. Pourquoi et quand les utiliser, dans quel parcours d’apprentissage.

D’une certaine façon, l’idéal serait d’avoir une offre de formation riche à double entrée. En accès libre pour les autodidactes et à travers des parcours structurés pour ceux qui ne maîtrisent l’art d’apprendre à apprendre. Tout cela serait articulé ou poussé grâce aux algorithmes prédictifs (ou plus communément appelés intelligence artificielle). Tout comme un adaptive learning au plus près des attentes et spécificités de chacun (enfin on l’espère).

Pour faciliter l’adaptive learning et un besoin spécifique (just on time), on doit favoriser la création/usage de micro-grains/micro-learning, mais aussi travailler une écriture plus synthétique et percutante. Parler LRS à nos clients afin d’aller vers une formation ouverte à des sources plus variées (et pas uniquement des sources scormées) et l’intégration facilitée de différentes modalités. Sébastien sort de ce corps : http://fraysse.eu/fr/. C’est aussi intégrer des ressorts naturels pour les Millenials (et pas que). Exemple : le recours au jeu et aux vidéos. Pour résumer : revoir ses approches et pratiques.

 

Cultive-toi toi-même…

Autre évolution majeure de la notion d’apprentissage : l’accès aux autres. Les nouvelles technologies ont tout simplement facilité le rapport à la communauté, aux autres apprenants, dessinant les contours d’un apprentissage collaboratif. Encore une fois, cela contribuerait-il à faciliter l’accès au savoir ? On dit oui, et non. Oui si on est à l’aise avec le digital et certaines compétences relationnelles (savoir poser la bonne question, à l’écrit, à l’oral…). Si non… bah non (et oui, chez TIPS, on est d’une logique im-pla-ca-ble) ! La masse d’informations est telle que celui qui souhaite apprendre quelque chose aujourd’hui peut le faire sans problème. Elle favorise clairement les autodidactes.

Ces nouvelles “règles” d’apprentissage révèlent également ceux qui ont la capacité à transformer un savoir ou une compétence acquise en un savoir ou une compétence partagée. Valoriser ses savoirs et savoir-faire ne sont plus alors uniquement à la seule portée des experts (de New York et Miami) mais de tout un chacun. Cela a deux atouts : la reconnaissance de soi (et c’est un levier universel) et l’intégration pleine et entière de ses acquis à travers la production de contenus (podcast, vidéos/tutos, échanges sur un forum, tutorat, etc.). Si ce n’est pas nouveau, cela s’est très largement amplifié grâce le digital.

=> Justement, le Digital Learning stimule la collaboration (voilà, vous savez maintenant pourquoi TIPS est si fan de Digital Learning). Cet accès aux autres a donné lieu à des applications et des outils collaboratifs (forums, réseaux sociaux d’entreprise, en dehors ou au sein d’une LMS ou d’une application mobile). Dans un dispositif, il est intéressant de systématiquement rendre accessible un outil collaboratif, de valoriser et gamifier le partage voire le récompenser (ce qui est rarement fait, avouons-le). En présentiel, cela revient à faire travailler le formateur sur son rôle de facilitateur. Le sachant n’est plus exclusivement le formateur mais aussi les apprenants (qui ne sont pas des vases vides et encore moins des cruches).

 

… et deviens un honorable producteur !

Banco, te voilà devenu(e) un apprenant-sachant (et ça tu ne le savais pas) ! Et oui, l’étape ultime de l’apprentissage est de devenir un producteur de contenus pédagogiques (et là si tu veux déverser ton excédent de savoir sur la voie publique, surtout, fais-toi plaisir).

 

=> Produire soi-même du contenu est rendu possible grâce aux outils mis à disposition, à l’instar de certaines plateformes de partage de vidéos (comme Sparks) ou des applications qui intègrent des outils d’UGC** comme Beedeez. Et là, en fans absolues de Julie Pietri, nous avons envie de chanter “Apprenant lève-toi et danse avec la vie”. Oui, c’est un changement total de paradigme qui se fait jour. Donner de l’espace aux apprenants, mettre à leur disposition des outils pour leur donner la possibilité de s’exprimer, d’émettre des savoirs, les accompagner dans le développement de contenus… C’est autant d’approches qui l’envisagent non plus comme un récepteur d’informations mais bien un émetteur de contenus à part entière. Pour résumer, vous l’aurez compris, il va falloir se former au lâcher-prise !

 

les filles en jaune, toujours très attachées à robert !

 

* Tout ceux qui ont lu Gala ou Public n’apprécieront peut-être pas la référence à Patrick !

** UGC pour User Generated Content

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