Voilà, c’est désormais acté : 2020 a bel et bien été le “printemps numérique de la formation”, un véritable big bang digital qui n’a d’ailleurs pas encore fini de transformer le marché. Alors, pour vous qui souhaitez digitaliser votre offre ou accentuer plus encore la digitalisation de vos parcours de formation, comment faire maintenant ? Après vous être posé les bonnes questions (si vous les avez manquées, elles sont à retrouver ici : https://tipsnlearn.fr/revue/digitaliser-votre-offre-de-formation/ ), place à la pratique. Choix des technologies, réflexions autour des contenus… bienvenue dans cette nouvelle revue de la presse et du web 100% Digital Learning. Étonnante, surprenante, passionnante… lisez plutôt !
Si Jacques a dit “transformation numérique”, alors Jacques a aussi dit “technologie” car cela va de pair lorsque l’on évoque la digitalisation d’une offre, d’un parcours de formation. Surtout, s’impose rapidement LA question : quel système de gestion de l’apprentissage faut-il choisir ? Quelle est la meilleure solution technique ? Même si vous ne vous définissez pas (du tout) comme un technophile, voici quelques repères pour devenir un maître es techno ! // ILDI : “Formation et technologie, je t’aime… moi non plus”
1) LMS, LRS, LXP, LEP… ou comment y perdre son latin
Pour digitaliser vos formations, l’outil par excellence semble (on a bien dit semble) le LMS, ce logiciel qui permet de gérer rapidement et efficacement votre plateforme d’apprentissage. Or l’offre est aujourd’hui assez vaste avec une profusion d’acteurs, ce qui rend la tâche forcément plus ardue. D’où l’importance de prendre le temps de la réflexion (plusieurs mois s’il le faut) avant d’investir dans l’une de ces solutions – histoire de s’épargner bien des maux de tête et autres montées de cortisol. D’autant qu’il n’y a pas que les LMS dans la vie, il y a les LCMS, les LXP, les LEP aussi… Alors, concrètement, comment choisir sans prise de tête cette fois ? Sachez que ces plateformes d’apprentissage offrent de très nombreuses fonctionnalités, c’est pourquoi différents critères doivent guider votre choix afin que le logiciel corresponde parfaitement aux besoins spécifiques de votre organisation.
// Blog Rise Up : “LMS : 10 critères pour bien choisir sa plateforme”
// FFFOD : “LMS, les nouveautés en 2021”
// Howspace : “LMS vs LXP: definitions, differences & use cases”
// MySkillCamp : “LMS, LCMS, LEP, LXP… de quelle(s) plateforme(s) s’équiper ?”
Des TIPS by TIPS à savoir !
TIPS n°1 : travaillez main dans la main avec votre DSI.
TIPS n°2 : pour ne pas commettre d’erreur, faites-vous accompagner par un cabinet ou un organisme ayant une large vision des modalités du marché et des technologies compatibles (prévoir un budget de 3500 à 5000 euros).
TIPS n°3 : sollicitez votre réseau afin d’avoir des retours terrain sur leurs plateformes et leurs usages.
TIPS n°4 : prenez un LMS gratuit et faites un pilote modeste sur un mini parcours de formation à soumettre à vos collaborateurs afin de bénéficier de leurs retours, prendre en considération la culture de l’entreprise et les besoins des apprenants. Cela concrétise en même temps la question des moyens humains et financiers à investir et, du coup, alimente la réflexion en matière d’optimisation.
// MindOnSite : “7 secrets d’initiés pour vous aider à trouver un LMS pour vos réseaux de distribution”
2) Mobile first, ou second ?
Choisir une LMS, ce n’est pas dans la poche, pensez-vous… Mais ce serait sans compter sans les solutions d’apprentissages mobiles qui, certes, s’intègrent à une LMS mais peuvent aussi parfaitement fonctionner seules et offrir une expérience d’apprentissage complète. Les solutions de mobile learning sont d’ailleurs plus simples à déployer. Et si l’on ne peut faire autant de choses qu’avec un LMS, la solution mobile offre bien des fonctionnalités comme la gestion des contenus, le social learning… Remarquons que cet écosystème ne cesse d’évoluer : les solutions d’apprentissage mobile se dotent de plus en plus d’interfaces web, quand les LMS deviennent eux full responsive, c’est-à-dire adaptés à tous les formats (ordinateur, tablette, smartphone…).
// MindOnSite : “Mobile Learning : portail responsive ou application mobile ?”
// Culture RH : “Mobile learning : la formation dans la poche ?”
Have a TIPS by TIPS :
Au moment de concevoir vos contenus, si vous voulez qu’ils soient utilisables sur tous les devices, partez d’une démarche mobile first en termes de conception et d’écriture (plus concise et synthétique). Les contenus pourront ainsi être facilement transposés et adaptés à tous les supports, ce qui sera plus compliqué si vous faites la démarche inverse (du LMS vers le mobile).
3) Sans oublier tous ces outils 2.0…
Il existe encore une profusion d’outils qui font justement toute la richesse du Digital Learning et lui donne tant de moyens de s’exprimer pour mettre enfin l’apprenant au cœur de la formation. Sans faire une liste à la Prévert, on pense aux outils collaboratifs intégrés au LMS ou à l’intranet, du type Workplace, Teams, etc., aux outils de classe virtuelle intégrés au LMS ou déjà en place en interne pour les réunions et conférences. Point d’attention : un outil de webconférence doit être complet pour devenir un outil de classe virtuelle – partage d’appli, tableau blanc, travail en sous-groupe, enregistrement de la session, chat, etc. Il y a également les outils de digitalisation du présentiel (et des classes virtuelles), si c’est une voie que vous empruntez (comme Beekast, Klaxoon, etc.), les outils auteurs (intégrés à votre LCMS ou tiers – e-learning, Mobile Learning, vidéos, XR, etc.). Sans oublier les outils d’accompagnement/tutorat/coaching intégré à votre LCMS (qui peuvent être aussi l’outil de classe virtuelle), les outils collaboratifs ou dédiés au coaching tel que le micro-doing, le mobile practise…
// Docendi : “Digital Learning : 3 solutions innovantes qui stimulent l’apprentissage”
// L’Atelier du Formateur : “Outils numériques”
// Journal du Net : “Suites et outils collaboratifs”
Une fois les questions techniques abordées vient le temps de l’objet formation en lui-même. Et, pour cela, une fois encore, on ne fonce pas tête baissée.
// Info-SocialRH : “Une offre de formation distantielle ou multimodale ne peut faire l’économie d’une réingénierie pédagogique”
1) À commencer par le QQOQCCP !
Le quoi ? Justement, il s’agit de se demander le Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi. Reprenons ce questionnement. Le quoi pour savoir quelle formation il faut digitaliser, tout ou en partie ; le qui pour définir précisément les publics-cibles d’apprenants, en interne, en externe… Petite parenthèse : si c’est en interne, il importe d’identifier les compétences de l’équipe en charge de cette digitalisation (mobiliser à bon escient et selon les appétences pour tenir sur la durée, identifier les compétences à acquérir), si c’est en externe, alors rédiger un cahier des charges et le soumettre à trois ou quatre prestataires. Revenons à nos moutons, euh à nos questions : le où, le quand et le comment pour permettre d’en définir les modalités, le combien pour le coût et, enfin, le pourquoi pour déterminer ce que le Digital Learning doit apporter à l’organisation, aux formateurs, aux apprenants.
// DafMag : “Comment repenser les formations professionnelles dans un monde du travail en pleine mutation ?”
// EdUp : “Les 8 questions à se poser pour réussir à digitaliser vos formations”
2) Sonder, diagnostiquer, impliquer
Non, vous n’êtes pas tout seul, pensez aussi à vous appuyer sur vos collaborateurs. Cela permet de répondre au plus juste à leurs attentes. Et, deuxième effet KissCool, de les impliquer (car s’intéresser à ce qu’ils souhaitent, c’est déjà les embarquer dans l’aventure). Pour déterminer les dispositifs les plus justes et (im)pertinents, il faudra alors définir à quel degré ils ont adopté les nouvelles technologies (un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout…), comment ils les perçoivent (“I love you, I hate you”), ce qu’ils attendent de la formation, mais aussi quel est le niveau de maturité du digital au sein de l’entreprise. Et, bonne nouvelle, vous ne partez pas de zéro ! Avant de vous lancer, faites un diagnostic de toutes les ressources dont vous disposez déjà, que ce soit en termes de contenus, de ressources humaines, d’outils, de budget mais aussi en termes d’usages. Sans oublier les ambassadeurs et/ou alliés (comme la direction des systèmes d’information par exemple, la com’, les business units…), car tous les soutiens sont toujours bons à prendre !
// Culture RH : “Comment mettre en place le digital learning dans votre entreprise ?”
// TIPS n’ LEARN : “Du présentiel à la classe virtuelle ou comment recycler vos contenus”
3) Faites le plein de bon sens
Si vous externalisez :
TIPS n°1 : sollicitez votre réseau afin d’avoir des retours sur les différents partenaires (organismes de formation, agences de Digital Learning) avec lesquels ils travaillent.
TIPS n°2 : prenez avec le partenaire choisi (ou l’un des partenaires choisis) le temps de l’analyse (si vous l’avez faite en amont, cela ira encore plus vite) afin de travailler ensemble sur un dispositif, un planning et un budget. Cela vous fera gagner du temps pour la suite de votre projet (et vous permettra d’optimiser votre budget).
TIPS n° 3 : veillez à rester autonome autant que faire se peut (dans les mises à jour, les évolutions). Pour cela (au début tout du moins), favorisez l’usage d’outils auteurs faciles à appréhender (comme Rise, solutions de Mobile learning, l’outil auteur de votre LCMS (ces derniers varient entre “tellement simple que c’est trop” à… “trop c’est trop”). C’est donc un point à prendre en compte dans le choix de votre LMS, sauf si vous décidez d’utiliser un outil auteur autre.
Si vous internalisez :
TIPS n° 1 : avancez par touches successives (ex : digitalisez les apports de base/théoriques afin de dédier le présentiel à la pratique, aux échanges, aux questions, etc.). Double avantage : cela permet aux formateurs internes et aux collaborateurs de prendre doucement leurs marques en termes de digitalisation.
TIPS n°2 : avant de se lancer dans la production de sur-mesure (même si on adore ça), pensez sur-étagère voire sources du web (attention à la qualité et la pertinence). Cela rime avec simplicité de déploiement, optimisation des couts et richesse des offres disponibles sur le marché. Pour le sur-mesure, être vigilant dans le choix des modalités à déployer avec des vertus différentes.
TIPS n°3 : commencer par un groupe pilote et, à l’issue de ce pilote, faites-les parler et faites parler les chiffres.
TIPS n°4 : communiquez sur ce projet à travers des actions simples et peu chronophages mais multiples (un post, un sondage, un poster, etc.).
// TIPS n’ LEARN : “Le marketing de la formation”
TIPS n° 5 : pensez à impliquer les collaborateurs dans la production de médias/supports : une interview, un tuto filmé avec un smartphone, un témoignage, etc. Cela peut servir à la fois de matière pour votre com’ et pour votre dispositif (buzz assuré).
Envie d’avoir une vue synthétique des différentes modalités du Digital Learning ?
Pour récapituler :
1) avant de se lancer dans la digitalisation de son parcours de formation, on veille à respecter ces 20 bonnes pratiques :
// ILDI : “Conception de formation Digital Learning : 20 règles et principes”
2) et on relit cet article super complet pour ne rien oublier :
// Bealink : “Le grand guide de la learning experience platform (LXP)”
Et pour conclure, n’oublions pas de rappeler que la technologie est le support naturel de la transformation numérique de la formation, mais qu’elle n’est pas nécessairement au service de l’innovation et du progrès pédagogique. En la matière, c’est maintenant… à vous de jouer !
// Empowill : “Beaucoup d’innovations, pas (encore ?) de révolution…”
Commentaires (0 )